La phyto-épuration ou phyto-assainissement

Alternative écologique à la fosse sceptique

Il s’agit d’une technique d’épuration utilisant des plantes, élaborée par AIRTEREO brevetée AQUATIRIS avec des produits de provenance locale. On parle aussi de filtres plantés.

1ère Phase : le pré-traitement

Le prétraitement consiste à séparer les matières solides des matières liquides. C’est l’utilisation de toilettes à eau qui impose cette première phase d’épuration.
On installe un filtre planté à écoulement vertical de roseaux qui va remplacer la traditionnelle fosse sceptique. Les matières sont retenues en surface du filtre, tandis que les eaux percolent verticalement au travers du filtre.  Ce type de filtre effectue le traitement primaire avec la filtration, et le traitement secondaire (appelé également traitement biologique aérobie) avec cultures de micro-organismes fixés sur les granulats.

Il n’y a pas de production de boue mais un compost se forme en surface car la dégradation des matières organiques se déroule en présence d’oxygène. Le compost doit être retiré environ tous les 10 ans, utilisable au jardin d’ornement. Il n’y a pas d’odeur. Le filtre vertical est cloisonné en 2 parties, un seul côté est alimenté à la fois, d’où une manœuvre 1 fois par semaine pour changer de côté.

Phase 2 : le traitement ou phyto-épuration

Le traitement s’effectue au sein des filtres plantés qui peuvent être assimilés à des sols reconstitués dans lesquels des plantes sont installées.

Le traitement  commence dans le filtre à écoulement vertical en milieu aérobie, puis se poursuit dans le filtre planté à écoulement horizontal. Dans ce dernier, les eaux y circulent horizontalement par effet piston à la manière d’une nappe phréatique, sous la surface du substrat. De ce fait y est présente une mosaïque de zones aérobies et anaérobies. Une dégradation lente effectue la finition du traitement des matières organiques en solution. Il se vide par trop plein, et est donc toujours rempli d’eau sans que celle-ci ne soit affleurante. De nombreuses espèces y sont plantées : massettes, iris des marais, salicaires, rubaniers, scirpes, menthes aquatiques, plantains d’eau … Elles absorbent pour leur métabolisme une partie des nitrates et des phosphates.

Dernière phase : l’exutoire

En sortie de traitement, il est nécessaire d’infiltrer les eaux traitées : c’est l’exutoire. Celui-ci peut se réaliser de différentes manières, et est conçu dans un souci d’intégration paysagère : mare, noue ou fossé, et pourquoi pas rigoles d’irrigation.

C’est la phase finale d’infiltration qui joue un rôle double puisqu’en cas de pluviométrie exceptionnelle, ou de surcharges polluantes, l’exutoire continue le traitement et contribue à améliorer la qualité des eaux.

L’exutoire est également planté d’espèces semi-aquatiques ou si un plan d’irrigation est choisi, il peut servir à arroser gratuitement et automatiquement un massif de  plantes ornementales. Ainsi pour finir,les eaux traitées sont valorisables et utiles à bien des usages jardiniers, donc non seulement avec la phyto-épuration, le cycle naturel est respecté mais il est en renforcé.